CHAOUKI CHOUKINI, SCULPTURES 1978-2014.

Du 6 janvier au 14 février 2015 - Espace Claude Lemand

  • CHOUKINI, Le Sacre du Printemps.

    Le Sacre du Printemps, 2011. Bois iroko, 128 x 50 x 8 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, Liberté fauve.

    Liberté fauve, 2012. Bois iroko, 145,5 x 43 x 26 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, Les environs de Damas.

    Les environs de Damas, 2012. Sculpture murale, bois iroko, 45 x 143 x 4,5 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, Lieu, 1978.

    Lieu, 1978. Iroko, 72 x 60 106 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, Dulle Griet.

    Dulle Griet. Hommage à Breughel, 2001. Chêne, 45 x 50 x 52 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, Edith Petite Fleur.

    Edith Petite Fleur, 2000. Wangué, 122 x 36 x 16 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • CHOUKINI, L’heure de Midi.

    L'heure de Midi, 1978. Wangué, 72 x 60 x 106 cm. Pièce unique. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Chaouki Choukini. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

Chaouki Choukini, Sculptures, 1978-2014.

Marie Tomb. Originaire de Choukine, au Liban-Sud, Chaouki Choukini entre­prend des études à l’ENSBA de Paris, entre 1967 et 1972. Un long voyage au Japon en 1984 aura un impact pro­fond sur son œuvre, qui s’imprè­gne de phi­lo­so­phie zen et tendra vers des formes plus épurées. Choukini tra­vaille sur­tout le bois en taille directe. Déroutant, déconcer­tant mais tou­jours sobre, il pri­vi­lé­gie l’orga­ni­sa­tion for­melle de l’œuvre et les effets de la lumière qui pénè­tre la matière polie, évidée, entaillée et fendue. Lumière qui trans­perce par­fois lit­té­ra­le­ment l’œuvre, lors­que le bois est émaillé d’ouver­tu­res, telles de peti­tes fenê­tres. Les sculp­tu­res de Choukini oppo­sent la dou­ceur des cour­bes du bois poli aux dan­gers des fis­su­res et des cre­vas­ses, des laby­rin­thes en relief.

Elles sont sou­vent des sym­bo­les, des évocations d’objets, de lieux, d’événements et de per­son­na­ges réels, arché­ty­paux ou mythi­ques. Les cons­truc­tions parais­sent étranges, mais d’une étrangeté tou­chante plus qu’inquié­tante, même lors­que Choukini rap­pelle les atro­ci­tés de la guerre comme avec son bronze Cheval de Guernica, sou­ve­nir de la guerre mais aussi hom­mage à l’his­toire de l’art, tout comme ce Dulle Griet. Hommage à Breughel un peu sur­réa­liste.

Choukini passe des évocations de l’Histoire aux thèmes d’actua­lité, avec ses Enfant de Cana et Enfant de Gaza ou encore sa cri­ti­que de la des­truc­tion des oli­viers de Palestine. Il sculpte aussi des sujets plu­sieurs fois cen­te­nai­res, dont une Pieta sym­bole, peut-être, du Liban meur­tri : un frêle mor­ceau de bois de cèdre pour le Christ, retenu par un mor­ceau de bois wangue ver­ti­cal. Ses créa­tions par­lent avant tout d’émotions : celles de la musi­que, des sou­ve­nirs des endroits qui nous ont mar­qués, de lieux ano­ny­mes, ceux de vil­la­ges loin­tains, à la porte du désert …
(Marie Tomb, L’Art au Liban. Publié par Nour Salamé Abillama, Beyrouth, 2012).

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