ASSADOUR - Donation Claude & France Lemand au musée de l’Institut du monde arabe :
Peintures sur toile : 11
Quadriptyque, 1988-2010. Huile sur toile, 120 x 120 cm.
Très petit paysage IV, 2000. Huile sur toile, 35 x 27 cm.
Paysage aux deux coupoles, 2004. Technique mixte sur bois, 80 x 60 cm.
Composition, 2004. Huile sur carton, 80 x 60 cm.
Composition, 2004. Technique mixte sur carton, 80 x 60 cm.
Figure, 2006. Huile sur toile, 33 x 41 cm.
Personnages polychromes avec un paysage, 2005. Huile sur toile, 120 x 120 cm.
Figures in a City Landscape, 2006. Huile sur toile, 114 x 146 cm.
Obélisque, 2009. Huile sur toile, 81 x 100 cm.
Three Figures in a Landscape, 2010. Huile sur toile, 81 x 100 cm.
Après-midi, 2010. Huile sur toile, 81 x 100 cm.
Peintures sur papier : 11
7 Peintures. Technique mixte sur papier, années 1985-2007.
Tondo, 2004. Technique mixte sur carton, 34 x 34 cm.
Tondo, 2004. Technique mixte sur carton, 36 x 36 cm.
Tondo, 2005. Technique mixte sur carton, 70 x 70 cm.
Tondo, 2011. Technique mixte sur carton, 70 x 70 cm.
Gravures : 20
Gravures originales sur papier, signées, numérotées et datées, 1977-1999.
Livres : 2
Issa Makhlouf, Egarements, 1993. Livre en feuilles, six gravures.
Gianni d’Elia, Salienza, non daté. Livre en feuilles, trois gravures.
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Joseph Tarrab.
Assadour a toujours ressenti le monde extérieur, l’environnement humain, comme une agression. Pour se défendre, il a besoin de se claquemurer en tête-à-tête avec son travail de graveur, d’aquarelliste et de peintre. Un travail envisagé comme un artisanat régulier, précis, minutieux. Cette méticulosité est thérapeutique. Elle met de l’ordre dans son désordre intérieur, apaise l’angoisse et la détresse issues de sa mélancolie chronique.
Comme le poète n’habite pas une terre mais une langue, le peintre n’habite pas le monde mais la peinture. C’est la seule mère-patrie dont personne ne peut l’expulser. La peinture est l’Arménie-Harmonie inaliénable d’Assadour, son paradis retrouvé ? Mais il dit ne connaître que l’enfer. Disons son purgatoire.
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Claude Lemand.
Longtemps connu comme un virtuose et maître de la gravure contemporaine, Assadour a développé parallèlement une œuvre riche et vaste de gouaches sur papier et d’huiles sur toile. Il a ainsi réussi à élaborer son propre univers, à partir de deux mouvements qui l’ont attiré et influencé : le constructivisme du Bauhaus et le surréalisme parisien.
Dans ses gravures comme dans ses peintures, les figures humaines et les figures géométriques de base ont toujours été intégrées à l’esquisse d’un paysage urbain, avec des constructions architecturales qui essaient de mettre de l’ordre dans le chaos du monde tel qu’il l’a toujours ressenti et tel qu’il le voit partout.
Au cours des dernières années, il a amorcé un changement important dans sa pratique picturale. La couleur dominante a changé, le gris bleu et noir remplace désormais l’orange ou se marie aux multiples nuances des autres couleurs, crée des compositions aux multiples surfaces contrastées, avec une mise en lumière parfaite et maîtrisée. Le principal changement est dans la structuration même de l’espace : les grandes figures humaines occupent désormais la place centrale de l’espace pictural et ont remplacé les grandes formes architecturales qui organisaient l’espace urbain chaotique, et les multiples figurines anonymes que l’artiste dispersait dans l’espace de ses œuvres ont pratiquement disparu.