Galerie Claude Lemand

CHAOUKI CHOUKINI - Donation Claude & France Lemand

Grâce à la Donation Claude & France Lemand, le musée de l’Institut du monde arabe à Paris est riche de la plus impor­tante col­lec­tion au monde de sculp­tu­res en bois et en bronze de Chaouki CHOUKINI.
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Sculptures en bois :
 Lieu, 1976. Iroko, 88,5 x 65,5 x 62 cm.
 L’Heure de Midi, 1977. Wangué, 50 x 50 x 40 cm.
 Paysage au Clair de Lune, 1978. Noyer, 84 x 70 x 25 cm.
 Paysage événement, 1979. Wangué, 50 x 40 x 35 cm.
 Porte du Désert, 1998. Wangué, 50 x 41 x 16 cm.
 Edith, Petite fleur, 2000. Wangué, 122 x 36 x 16 cm.
 Dulle Griet, Hommage à Brueghel, 2001. Chêne, 62 x 50 x 45 cm.
 Tango des fau­vet­tes, 2004. Ebène vert, 51 x 36 x 20,5 cm.
 Liberté fauve, 2012. Iroko, 145 x 43 x 26 cm.
 Le Sacre du Printemps, 2011. Iroko, 128 x 50 x 8 cm.
 Les envi­rons de Damas, 2012-13. Murale, iroko, 45 x 143 x 4,5 cm.
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Sculptures en bronze :
 Architecture, 2004. Bronze ori­gi­nal, 42 x 20 x 7,5 cm.
 Petit Prince. Enfant de Gaza, 2010. Bronze, 120 x 52 x 34 cm.
 Le Cheval de Guernica, 2009-2011. Bronze, 154 x 84 x 34 cm.
 Clair de Lune, 1978-2018. Bronze ori­gi­nal, 155 x 20 x 30 cm.
 Fenêtres, 2012. Bronze, 41 x 21,5 x 9 cm.
 Portrait de l’Oiseau-Qui-N’Existe-Pas 1, 2013. Bronze, 17 x 12 x 8 cm.
 Portrait de l’Oiseau-Qui-N’Existe-Pas 2, 2013. Bronze, 20 x 10 x 9 cm.
 Pour Beyrouth, 2020. Bronze, 153 x 65 x 30 cm.
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Thierry Savatier (extraits) :
Les sculp­tu­res de Chaouki Choukini témoi­gnent de son esthé­ti­que sin­gu­lière. Abstraites, elles n’en incluent pas moins quel­ques détails miné­raux ou bio­lo­gi­ques, voire anthro­po­mor­phes ou que l’on peut inter­pré­ter comme tels (Liberté fauve). Ses cons­truc­tions for­mel­les étranges sem­blent par­fois défier les lois de l’équilibre ; elles pré­sen­tent des évidements ou des saillies inat­ten­dus qui plon­gent le spec­ta­teur dans un ima­gi­naire à la fois oni­ri­que et d’autant plus inquié­tant que la dou­ceur des sur­fa­ces impec­ca­ble­ment polies contraste avec le carac­tère par­fois sombre de l’ensem­ble (Paysage au clair de lune, 1978 ; Lieu, 1978). Lorsque l’on sait que l’artiste tra­vaille le bois ou la pierre en taille directe, on mesure sa dex­té­rité à jouer des oppo­si­tions matière/lumière pour en tirer le meilleur profit.

La spi­ri­tua­lité et la méta­phy­si­que mar­quent la plas­ti­que de ses œuvres, tout comme l’huma­nité les imprè­gne (Petit prince. Enfant de Gaza, 2010). L’artiste ne s’inter­dit pas pour autant quel­ques hom­ma­ges à l’art de ses pré­dé­ces­seurs, par­fois avec un cer­tain humour sur­réa­liste (Hommage à Breughel, 2001) ou un attrait pour l’allé­go­rie tra­gi­que, comme ce très toté­mi­que Cheval de Guernica (bois, 2010 ; bronze, 2011) dont Picasso, pas plus que du tau­reau, ne livra la sym­bo­li­que secrète, lais­sant au regar­deur sa libre inter­pré­ta­tion. Les figu­res de Chaouki Choukini, qu’elles rap­pel­lent des pay­sa­ges, voire des vues satel­li­tes (Les Environs de Damas, 2012) dans leur hori­zon­ta­lité ou qu’elles défient le ciel dans leur ver­ti­ca­lité (Li Bayrut, 2020), frap­pent par leur esthé­ti­que mini­ma­liste, sans doute héri­tée de son expé­rience japo­naise, venue com­plé­ter ses sen­si­bi­li­tés orien­ta­les et occi­den­ta­les.