Communiqué.
Pour la première fois en France, l’Institut du monde arabe célèbre Etel Adnan, figure incontournable de l’art contemporain, à travers une exposition monographique inédite.
Un hommage nécessaire
Deux ans après l’avoir décorée Chevalier des Arts et des Lettres à l’Institut du monde arabe, l’Institut poursuit son travail de valorisation et de diffusion en France de l’oeuvre fondamentale de la peintre, écrivain et poète américano-libanaise. Protéiforme et foisonnante, sa production artistique se situe à la croisée de l’image et du texte. Pour Etel Adnan, écriture et peinture sont en effet les deux modes d’expression d’une même langue. Celle qu’elle a composée entre le Liban, la France et les Etats-Unis, au fil des soubresauts de l’histoire et en écho à son engagement politique.
Traduite et publiée dans de nombreux pays, Etel Adnan a été exposée à la White Cube Gallery de Londres, au Whitney de New York, au musée d’art moderne de Doha au Qatar mais également à la Documenta de Kassel en 2012 et, tout récemment, à la Serpentine Gallery de Londres. L’Institut du monde arabe est la première institution française à consacrer une exposition monographique à cette artiste résidant à Paris depuis de nombreuses années.
Une vie de création et d’engagement
Née à Beyrouth en 1925 d’une mère grecque et d’un père syrien, Etel Adnan grandit au sein d’un véritable mille-feuille ethnique et culturel. Parlant le grec, le turc, l’arabe et le français, elle compose ses premiers poèmes en français à l’âge de vingt ans. Diplômée de la Sorbonne, de Berkeley et de Harvard, elle enseigne la philosophie de 1958 à 1972 en Californie et s’engage contre la guerre du Vietnam. Une autre guerre, celle du Liban où elle réside dans les années 1970, lui inspire Sitt Marie-Rose publié en 1977, devenu un classique de la littérature de guerre. De retour en Californie, Etel Adnan se réfugie à Sausalito où le Mont Tamalpais, visible de sa fenêtre, devient un motif récurrent de sa peinture. Aujourd’hui basée à Paris, Etel Adnan poursuit sa création artistique et sa production littéraire, toutes
Un parcours intime
Explorant les facettes multiples de son oeuvre, l’exposition monographique, imaginée par le commissaire Sébastien Delot, s’articule autour de quatre grands thèmes :
- Les Grands textes : en s’ouvrant sur la lecture de L’Apocalypse arabe, texte fondateur d’Etel Adnan, l’exposition met en lumière l’importance de l’écriture dans l’oeuvre de l’artiste et son engagement politique constant tout au long de sa vie.
- Le Mont Tamalpais : celui qu’elle considère comme sa « Montagne Sainte-Victoire » est un motif récurrent de sa peinture oscillant entre abstraction et figuration.
- Des ponts, des exils : la production artistique d’Etel Adnan évolue au rythme de ses nombreux déplacements. De New York à Beyrouth, de San Francisco à Paris, ses oeuvres s’inspirent de ces paysages et de ces atmosphères déclinés sur les pages des leporello.
- Un monde de couleurs et de sonorités : découverte en 1960 au Caire, la tapisserie est l’autre langage d’Etel Adnan qui manie les fils de couleur comme les mots et les pinceaux.
Pour cette première exposition monographique à l’Institut du monde arabe, des oeuvres jamais exposées ont été réunies, dont des chefs-d’oeuvre provenant de l’appartement parisien d’Etel Adnan.
ETEL ADNAN
18 octobre 2016 – 1er janvier 2017
Salle d’actualités (niveau -2)
Horaires :
Du mardi au vendredi de 10h à 18h
Samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 19h
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed V
75236 Paris Cedex 05