SHAFIC ABBOUD - Masterpieces 1948-2000 .

Du 30 mai au 31 octobre - Galerie Claude Lemand

  • Abboud, Image de juillet n°1

    Image de Juillet n°1, 1970. Huile sur toile, 130 x 130 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, Composition, 1958.3.

    Composition, 1958. Huile et tempera sur panneau isorel, 130 x 89 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, Merce Cunningham. Museum Event.

    Merce Cunningham. Museum Event, 1966. Huile sur toile, 162 x 130 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, Les Pigeonniers d’Egypte.

    Les Pigeonniers d'Egypte, 1964. Huile sur toile, 130 x 195 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, Composition 1970.

    Composition, 1970. Huile sur toile, 81 x 100 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, Projet 1966.

    Projet, 1966. Tempera sur papier marouflé sur toile, 97 x 195 cm. © Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • ABBOUD, La Mauvaise Vie n° 2.

    La Mauvaise Vie n° 2, 1965. Huile sur toile, 114 x 146 cm.© Succession Shafic Abboud. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

https://drive.google.com/file/d/17UIY1l3­kR­MIvzftS3_LtwR6PMT-D2Lha/view?usp=sha­ring
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SHAFIC ABBOUD. Masterpieces 1948-2000.
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Claude Lemand (cita­tions) :
- Né au Liban le 22 novem­bre 1926 et décédé à Paris le 8 avril 2004, Shafic Abboud est le plus fran­çais des pein­tres du Monde arabe. Il avait une grande affi­nité avec la pein­ture de Pierre Bonnard et la tech­ni­que pic­tu­rale de Nicolas de Staël, il avait appar­tenu à la « Nouvelle Ecole de Paris » et avait été invité par le comité fran­çais des jeunes cri­ti­ques à par­ti­ci­per dès 1959 à la Première Biennale de Paris. Il avait réussi aussi à abolir la fron­tière entre cet art occi­den­tal savant et la culture popu­laire liba­naise dont il était pro­fon­dé­ment impré­gné depuis l’enfance. Ses pein­tu­res sont un mani­feste pour la cou­leur et la lumière, pour la liberté et la Vie ; elles célè­brent la sen­sua­lité de la matière pic­tu­rale, celle du corps des femmes, des tex­ti­les cha­toyants et la beauté ins­pi­rante et para­di­sia­que du pays de son enfance. Son œuvre et sa per­son­na­lité ont fonc­tionné comme une pas­se­relle per­ma­nente entre la France, le Liban et le Monde arabe.

- Son œuvre de la matu­rité est trans­fi­gu­ra­tive, syn­thèse entre son monde enchanté de l’enfance et sa maî­trise tech­ni­que de la pein­ture abs­traite pari­sienne, qu’il vou­lait dépas­ser et lui donner une âme per­son­nelle et une pâte riche et lumi­neuse : donner à voir en pein­ture les visions mul­ti­ples, inti­mes ou éclatantes, de ses mondes inté­rieurs et exté­rieurs.

- Shafic Abboud n’était ni pra­ti­quant ni croyant d’aucune reli­gion, mais il a été très influencé dans son enfance par la splen­deur de la litur­gie byzan­tine gréco-arabe. L’art triom­phe de la mort, fut-ce sym­bo­li­que­ment et, comme le dit Adonis, « Les grands artis­tes ne meu­rent jamais ! ».
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Shafic Abboud (cita­tions) :
- Ne s’arrê­ter que lors­que la cou­leur et la lumière coïn­ci­dent. La cou­leur je n’y échapperai pas, c’est une fata­lité, c’est ma nature ; mes yeux ont dû être à jamais éblouis. Le choc de deux cou­leurs pro­vo­que la lumière. Vraie ou fausse, cette théo­rie me fait pein­dre. (Mai 1982)
- Le pein­tre est amou­reux fou de ce qu’il cher­che (et donc ne connaît pas). (Non daté). Cette infi­nie jouis­sance à l’idée de pein­dre. Je vais à mon ate­lier avec un grand désir. J’entre et regarde avec la délec­ta­tion de l’amou­reux ainsi que les frayeurs. (Mars 1982)
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Tom Laurent :
Œuvre de lumière aux flux pic­tu­raux colo­rés, l’art de Shafic Abboud a su, dès les années 1950, s’impré­gner des cou­rants de l’abs­trac­tion la plus libre pour décli­ner un lyrisme exalté. Arrivé à Paris en 1947, ce Libanais n’incarne en aucun cas la figure d’un déra­ciné. Profondément atta­ché à son pays d’ori­gine, où il retourne régu­liè­re­ment, son œuvre s’affirme comme un syn­cré­tisme entre la moder­nité occi­den­tale dont il saisit l’ampli­tude avec la nou­velle Ecole de Paris (de laquelle il est partie pre­nante), et le prisme orien­tal perçu dans les lieux de cultes byzan­tins gréco-arabes. Séduit par les inté­rieurs gorgés de lumière de Bonnard, et plus encore par l’esthé­ti­que de Nicolas de Staël, il aban­donne pro­gres­si­ve­ment la figu­ra­tion et fait sienne l’absence de sujets dûment reconnais­sa­bles. Chez Shafic Abboud, la pein­ture de la matu­rité est celle qui syn­thé­tise expé­rience per­son­nelle et tech­ni­que abs­traite. « Il y a dans la genèse de chaque toile un déclic visuel venu d’un évènement vécu », expli­que-t-il en 1979. C’est en « conteur » que le pein­tre, décédé en 2004, dit avoir tra­vaillé. (Tom Laurent, Art Absolument)

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