TONDO D’ORIENT ET D’OCCIDENT 1.

Du 2 juin au 15 août 2017 - Espace Claude Lemand

  • BENANTEUR, Tondo, Le Témoin.

    Le témoin, 1992. Huile sur toile, diamètre 130 cm. Monographie page 139. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Abdallah Benanteur. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Assadour, Tondo.

    Tondo, 2011. Gouache sur papier, diamètre 60 cm. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Assadour. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Kermarrec, Trois couleurs-T-Torso

    Joël Kermarrec, Trois couleurs-T-Torso, 1989-90. Huile et graphite sur toile, tondo 120 cm. © Joël Kermarrec. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • Pat Andrea, 2 Dames.

    2 Dames, 2014. Huile et caséine sur toile, diam. 150 cm. Collection privée. © Pat Andrea. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

  • VELICKOVIC, Feu.

    Feu, 2017. Huile sur toile, diamètre 120 cm. Donation Claude & France Lemand. Musée, Institut du monde arabe, Paris. © Vladimir Velickovic. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris.

TONDO D’ORIENT ET D’OCCIDENT 1.

Pat ANDREA,
ASSADOUR,
Dia AL-AZZAWI,
Abdallah BENANTEUR,
Joël KERMARREC,
Antonio SEGUI,
Vladimir VELICKOVIC.

PARIS ET LES ARTISTES DU 20e SIECLE.

J’ai fondé ma gale­rie en octo­bre 1988, avec un esprit d’ouver­ture inter­na­tio­nale sur des artis­tes venus d’hori­zons géo­gra­phi­ques, cultu­rels et esthé­ti­ques dif­fé­rents et qui ont fait de Paris, à titre tem­po­raire ou per­ma­nent, leur capi­tale de vie, de créa­tion et de rayon­ne­ment inter­na­tio­nal. Paris, la ville qui m’a accueilli et que j’ai adop­tée, est le lien vital qui ras­sem­ble tous les artis­tes de ma gale­rie et de notre col­lec­tion. Cette ouver­ture de Paris à l’uni­ver­sel est son bien le plus pré­cieux et son meilleur atout.

Même si plu­sieurs capi­ta­les du Monde étaient deve­nues, après New York, des pôles d’attrac­ti­vité, de créa­tion et du marché de l’art, j’ai sou­haité m’ins­crire dans le mou­ve­ment qui, après 1945, avait attiré vers Paris de jeunes artis­tes du Monde entier. Ils n’étaient pas venus pour Picasso, Matisse ou le Surréalisme, mais pour le dyna­misme des diver­ses ten­dan­ces de l’Abstraction (lyri­que, géo­mé­tri­que, ges­tuelle, …), issues de Monet, Delaunay, Mondrian, Kandinsky, Klee, … et des divers cou­rants qui, à leur suite, avaient déve­loppé leurs idées et leurs pra­ti­ques artis­ti­ques.

Ils sont venus des USA, du Canada et d’Amérique latine, de Chine et de l’Inde, du Japon et de Corée, d’Afrique du Nord, du Proche-Orient et de toute l’Europe, … Ils sont deve­nus Parisiens. Je pense à Zao Wou-Ki venu de Chine en 1948, à de grands pein­tres nord-amé­ri­cains comme Jean-Paul Riopelle, Sam Francis ou Joan Mitchell, qui s’est ins­tal­lée juste à côté de Giverny, à Shafic Abboud venu du Liban en 1947, … et, à partir des années 1960, à Antonio Segui venu d’Argentine, à Vladimir Velickovic de Yougoslavie, … Je pense à des cen­tai­nes d’autres que Paris a su accueillir, décen­nie après décen­nie et géné­ra­tion après l’autre.

Quand je dis d’un artiste - comme Picasso, Chagall, Zao Wou-Ki, Zenderoudi ou Mitchell - qu’il est Parisien, c’est à cette ouver­ture et à cette attrac­ti­vité de notre capi­tale et de notre pays que je me réfère. Il n’est plus besoin de ren­voyer cet artiste à sa natio­na­lité d’ori­gine - qu’il soit espa­gnol, russe, chi­nois, ira­nien, amé­ri­cain du Nord, du Centre ou du Sud, japo­nais, alle­mand, liba­nais ou algé­rien ... - car il a acquis de plein droit une nou­velle natio­na­lité cultu­relle et artis­ti­que qui l’a enri­chi, et qu’il contri­bue désor­mais à défen­dre et illus­trer.

« En art, il n’y a pas d’étrangers » affir­mait Bancusi qui, avec Giacometti et Picasso, a fait de Paris un lieu de moder­nité rayon­nante. Nous sou­hai­tons et vou­lons que Paris reste une capi­tale mon­diale accueillante, que la France garde les bras ouverts aux jeunes artis­tes et cher­cheurs de tous hori­zons des 5 conti­nents, qu’elle sache les rete­nir et encou­ra­ger leur créa­ti­vité et leur dyna­misme.

Je suis très heu­reux de citer ici un extrait du dis­cours pro­noncé aujourd’hui, ce 17 mai 2017, par Françoise Nyssen, nou­velle Ministre de la Culture, au cours de la céré­mo­nie de pas­sa­tion des pou­voirs, dans les salons du Ministère :
« J’ai été appe­lée à servir un pays, un pays qui m’a accueillie, puis­que même si je ne viens pas de très loin, je suis une migrante accueillie depuis un cer­tain nombre d’années. Je suis arri­vée en France il y a 40 ans. J’ai sou­haité pren­dre la natio­na­lité fran­çaise pour m’enga­ger, parce qu’on a vu encore récem­ment com­bien il est impor­tant de voter. J’ai accepté ce poste parce qu’après ce que la République m’a donné, je pense qu’il est normal qu’aujourd’hui j’essaie de la servir. C’est au ser­vice de ce pays, de ses citoyens, pour que la France soit tou­jours et encore une terre d’accueil, où les choses peu­vent se passer, se trans­for­mer, s’enri­chir par tous les aspects de la culture, que je vais me mettre en marche ».

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